Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALBARRACIN, Severino “Gabriel ALBAGES”

Né à Valence (1850 ou 1851) — mort le 5 février 1878 — Instituteur — FRE — AIT — Valence (Levant), Barcelone (Catalogne) & Berne (Suisse)
Article mis en ligne le 4 novembre 2006
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Severino Albarracin qui selon James Guillaume était d’origine mauresque, a vécu la période héroïque de la première internationale. Ami de Bakounine, Kropotkine et James Guillaume son prestige et son action au sein de la Fédération Régionale Espagnole seront très grands entre 1872 et 1878.

A peine âgé de vingt ans il était membre des Jeunesses Républicaines et instituteur au Centre Républicain de Valence jusqu’à son exclusion. Membre de la Fédération Régionale Espagnole (FRE) ill avait été délégué aux congrès de Saragosse (4-11 avril 1872) où il avait été élu membre du Conseil Fédéral, puis de Cordoba (25-30 décembre 1872) où il avait défendu une motion proposant la création d’écoles internationalistes et avait été nommé à la Commission de correspondance de la FRE et chargé de publier son organe Boletin. Les autres membres de la Commission étaient F. Tomas, Vicente Fonbuena, José Segui et R. Abad.
Considéré come responsable de la grève insurrectionnelle d’Alcoy où en juillet 1873, près de dix mille ouvriers s’étaient emparés de la ville, il avait été emprisonné pour « propagande clandestine » mais avait été libéré par l’intermédiaire de Gili et de Morago. Il était à nouveau arrêté en avril 1874 à Madrid comme membre du Conseil fédéral, puis s’exilait en Suisse où dès 1874 il allait travailler à l’atelier coopératif des graveurs et guillocheurs de Locle puis sera employé par l’ancien communard Dargere.

En contact permanent avec l’Espagne, il avait été désigné comme délégué espagnol au Congrès de Berne, mais finalement n’y assistera pas. En février 1876 il était élu au nouveau comité fédéral de l’Internationale sous le nom de Gabriel Albages. Réélu en août 1876 il occupait le poste jusqu’en octobre où il partait pour la Chaux-de-Fonds pour y travailler comme peintre plâtrier.
En 1876 il devait traduire en espagnol le livre de J. Guillaume « Esquisses historiques » mais y renoncera et la traduction sera finalement faite par Viñas.

Ne trouvant plus de travail et sur les conseils de J. Guillaume, Severino Albarracin rentrait en Espagne en juin 1877, s’installait à Barcelone où il continuait de combattre les politiciens. Severino Alabarracin y décédait l’année suivante, le 5 février 1878 de phtisie.


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