Marié et père de trois enfants, Isidore Brunet résida successivement à La Grand-Combe, Gajan, Salinelles et Moulézan (Gard). La police siganalait qu’il croyait « sincèrement à l’anarchie et avait la manie de la conférence » : en 1886 il avait organisé une réunion à Calvison avec le compagnon Geay et une à Sommières avec Tortelier. Le rapport ajoutait que dans la même période il avait « péroré seul dans les cafés de Fons, Lecques et Gajan, avec une certaine facilité de parole, mais débitant toujours la même turlure » et n’ayant « absolument aucune influence ».
Le 6 juillet 1889, avec Spartacus Verdier, Sébastien Faure, Monat, Octave Jahn et Tricot, il fut l’un des orateurs du meeting organisé à Nîmes par le compagnon Jean-Pierre Geay auquel avaient assisté environ 700 auditeurs.
En 1921 il était revendeur de journaux et secrétaire de la Bourse du travail de Nîmes. Syndicaliste révolutionnaire, il préconisait l’action commune des anarchistes et des communistes. En 1923 il fut élu trésorier adjoint de l’UD CGTU du Gard lors du congrès tenu les 25-26 août. En juillet 1929 il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes pour purger plusieurs contraintes par corps relatives à des peines (20 jours, puis 3 mois de prison) relatives à la publication dans Le Travailleur du Languedoc dont il était le gérant, d’articles antimilitaristes.
Isidore Brunet est décédé à Nîmes en juin 1931.