Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BROUTCHOUX, Louis

Né le 20 février 1881 à Essertenne (Saône-et-Loire) — Ouvrier mineur ; manœuvre ; chauffeur — Montceau-les-Mines — Paris — Saône-et-Loire — Noisy-le-Sec
Article mis en ligne le 3 décembre 2023
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Fils de Sébastien et de Claure Lazarette, Louis Broutchoux était le frère cadet de Benoit avec lequel il participait aux réunions et était fiché anarchiste comme lui. A l’automne il avait l’habitude, comme plusieurs autres compagnons, d’aller faire les vendanges en Saône-et-Loire.

Les 17 et 19 février 1901 lors de manifestations de grévistes à Monceau, il portait un drapeau noir brodés en lettres d’argent de la devise Ni Dieu Ni Maître. Dans le compte rendu de la manifestation du 17 février le journal Les Temps Nouveaux (23 février 1901) rapportait que « Les anarchistes ont résolument pris position, et c’est précédés d’un drapeau noir portant les inscriptions : Vive l’anarchie ! Ni Dieu ni maître ! qu’ils sont venus se joindre à la manifestation. Le maire socialiste révolutionnaire (oh ! combien), qui tient avant tout à sa sous-ventrière tricolore, a cru devoir s’élever contre les inscriptions du drapeau, et avait même émis la prétention de s’opposer à son déploiement. Les anarchistes ont protesté et, finalement, ils ont pris part au cortège en roulant le drapeau de façon à cacher un peu l’inscription. Par contre, ils obtinrent que les drapeaux tricolores qui figuraient dans le cortège fussent enroulés de façon que, seul, le rouge apparût ».

En mars 1902 il était signalé à Paris où il logeait dans un garni du Boulevard Ney. Il travaillait sur les chantiers du métropolitain.

En octobre 1910 il était parti de Montceau-les-Mines avec les compagnons Auguste Mathey, Jean Laprey, Benoit Lequin, Jeaan Marie Brégnaud et Jean [Aire ?], tous manœuvres, pour aller fair les vendanges dans le Macônnais (Saône-et-Loire).
Fin 1910 il avait été suspecté d’avoir participé à trois sabotages de poteaux télégraphiques des voies ferrées dans la région de Lens.

Depuis décembre 1911 il demeurait à Levallois-Perret au 5 rue Cavé et travaillait de manière irrégulière au service des maçons dans les chantiers du quartier des Ternes et semblait ne plus s’occuper de politique.

En août 1924 la police signalait, qu’après avoir quitté Essertenne, il résidait à Noisy-le-Sec, allée du Moulin Hawy, travaillait comme chauffeur d’automobiles chez un entrepreneur. Il avait alors été rayé de la liste des anarchistes du département de Saône-et-Loire.


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