Gravitant autour du groupe de Pietro Gori, Francesco Cafassi était considéré en mai 1894 comme l’un de anarchistes « les plus influente et dangereux ». Lors de la grève des ouvriers mécaniciens en 1891, ses incitations à la révolution lui avaient valu d’être arrêté, incarcéré pendant 10 mois. Puis, il fut condamné à 15 mois de prison pour avoir frappé un inspecteur de police lors d’une commémoration de Garibaldi. A l’issue de sa peine, il fut déporté en assignation à résidence pour 18 mois à Tremiti. Remis en liberté conditionnelle en 1896, il avait alors repris son métier de typographe à Monza puis à Milan.
En mai 1898, suite à la proclamation de l’état d’urgence à Milan, il émigrait en Suisse, d’abord à Genève puis à Lausanne tandis qu’un tribunal de guerre le condamnait par contumace en Italie à 15 ans de prison.
En mars 1901 il participait à une commémoration de la Commune de Paris, où il soulignait l’importance de l’antimilitarisme. Cette même année 1901, il était amnistié et revenait en Italie. Il avait alors abandonné ses idéaux anarchistes, était devenu socialiste et participa par la suite comme délégué de l’Umanitaria de Milan à divers congrès de l’Union ouvrière du Tessin (1913 et 1922).
Francesco Cafassi est décédé à Milan le 16 janvier 1939.