Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

EICHENBAUM-VOLINE, Léo

Né le 4 janvier 1917 — mort le 5 août 2002 — FAF — Paris — Meudon (Hauts-de-Seine) — Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 17 avril 2014
dernière modification le 12 juillet 2024

par ps
Léo Eichenbaum Voline (1937)

Léo Eichenbaum était l’un des fils du militant et théoricien anarchiste russe Voline et d’Anna Grigoriev. En 1935 il avait abandonné ses études pour travailler afin de soutenir sa famille (son père, sa mère et les 4 enfants de sa mère) qui résidaient alors 22 square Jean Thébaut (15e arr.).

Membre du groupe du 15e des jeunes de la Fédération anarchiste de langue française, il collaborait alors aux organes Terre libre et Le Combat syndicaliste notamment par des dessins, journaux qu’il diffusait à la criée. Il participait également aux réunions du groupe de synthèse anarchiste organisées par son père, et à celles du Syndicat unique du bâtiment (SUB) tenues à la Bourse du travail.

Lors des grèves de mai1936, il était allé ravitailler son demi-frère Georges qui occupait l’usine Marcel Bloch (Dassault).

Le 16 octobre 1936 au soir, lors d’un exercice de défense passive où il était interdit d’allumer les lumières, avec plusieurs membres de son groupe, il allume un grand foyer d’incendie dans un terrain vague du 15e au moment où les avions survolent la capitale.

Dessin de Léo Voline (Terre libre, avril 1936)

Début janvier 1937, avec 5 autres membres du groupe — dont Michel Kovetski, Jacques Letellier, Alicia de Gamboa et René X — il partait pour Barcelone pour s’y enrôler dans une colonne confédérale. Il avait comme première intention de s’engager dans l’aviation républicaine, ayant une formation de radio-navigant, mais impatient de rejoindre le front, il s’enrôla dans une colonne libertaire. Il fit notamment partie d’un groupe de dynamiteurs sur le front de Teruel.

Selon Léo Voline, l’assassinat de Durruti en novembre 1936 par les communistes, ne faisait pas de doute. En avril 1938, lors d’un emprisonnement à Cerbère, il avait même rencontré un jeune corse, André Paris, qui aurait fait partie du commando communiste.

Revenu en France, Léo Voline continua après la Seconde Guerre mondiale à maintenir les contacts avec le mouvement libertaire. En 1986 il fit à l’origine d’une réédition augmentée du livre de son père La Révolution inconnue.

Léo Voline est décédé à Clamart le 5 août 2002.


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