C’et en 1899 pendant son service militaire où il avait été emprisonné pour « insubordination » et condamné à 1 an de prison que Rocco Emma avait mûri ses conceptions anarchistes.
Au début de années 1900 il avait émigré en France, d’abord à Nice pis à Paris où il fut membre de l’Association internationale antimilitariste (AIA). Puis il avait gagné la Suisse où en 1904 il militait au groupe Germinal de Genève avec notamment Abele Bonini.
Il collaborait — avec notamment Henri-Louis Truan, C. Berruti, C. Colombo, J. Rodoz, A. Gaito, A. Calvino, M. Graglia, G. Zanotti, J. Gay, Louis Tarrale, Calame, Antonio Curri — à L’Azione anarchica — L’Action anarchiste (4 numéros du 14 avril au 26 juillet 1906) qui, en opposition au Réveil de Bertoni, défendait des conceptions anti-syndicalistes. En 1908 il publiait ses mémoires de prison.
Dans l’immédiate après guerre, il était de retour à Turin où il participait activement au mouvement d’occupation des usines et collaborait au journal sicilien Il Vespro siciliano de Schisschi. Par la suite il s’était de nouveau réfugié en France
Rocco Emma est décédé à Paris (ou aux Lilas) le 25 septembre 1933.