Constant Champion avait été licencié de l’ entreprise de tissage Hamel frères à Warmeriville. Selon la police il était « paresseux et très tapageur… et dans l’état d’ébriété [criait] volontiers Vive l’anarchie ! Vive Ravachol ! ». Il avait été condamné en simple police pour rixe et tapage. En 1894 il parcourait les localités du département de la Marne pour y vendre du papier à lettre, du fil, des aiguilles, etc. et travailla également à la filature La Providence de Pontfaverger. L’année suivante son départ de Warmériville pour Batancourt dans les Ardennes était signalé par le préfet de la Marne, département où il n’était pas réapparu en 1897. A Batancourt il avait travaillé à la scierie dite “L’Alger”. A l’automne 1899 il revenait à Warneville à la recherche d’ouvrage. Bien que qualifié « d’aucunement dangereux », il continuait d’être étroitement surveillé. Il fut rayé du contrôle des anarchistes en 1902.
CHAMPION, Constant, Abraham
Né à Warmériville (Marne) le 6 avril 1869 — Ouvrier tisseur ; colporteur — Warmeriville (Marne)