Narcisse Briand travaillait comme fendeur d’ardoises à Bouillé-Ménard puis à Renazé et fréquentait les compagnons anarchistes Barbot, Massais et sans doute Ludovic Ménard. En 1894 la chambre qu’il louait chez la veuve Barat fut l’objet d’une perquisition en vie de découvrir « des brochures ou des journaux anarchistes ». Selon un rapport du commissaire spécial, il était un lecteur de La Révolte, du Père Peinard, des brochures de Jean Grave, Kropotkine et Reclus et ne cacherait pas ses sympathies pour les propagandistes par le fait comme Ravachol et Vaillant. La polikce le qualifiait de « garçon intelligent, plus instruit que ne le sont généralement les ouvriers carriers, de caractère violent et exalté…un anarchiste militant qui pourrait être dangereux s’il ne méprisait trop ses camarades pour essayer de prendre de l’influence sur eux ». Toutefois le sous-préfet de Segré, plus modéré, notait qu’il « n’a rien relevé de très grave contre Briand… sa conduite, dans le pays est bonne, il ne voyage pas ».
BRIAND, Narcisse
Né vers 1860 — Ouvrier fendeur d’ardoises — Bouillé Ménard (Maine-et-Loire) — Renazé (Mayenne)