Institutrice du Cantal (notamment à Massiac), Anne Bizeau, qui était la compagne d’Eugène depuis 1916 et dont elle eu deux enfants, fonda, en 1919, le syndicat départemental de l’Enseignement affilié à la Fédération syndicale mondiale de l’enseignement laïque. Elle assura le secrétariat de 1919 à 1924, siégea à presque tous les conseils syndicaux de 1927 à 1934 et créa, en 1927, un groupe féministe de l’enseignement dont elle assura le secrétariat de 1928 à 1930 au moins. Anne Bizeau s’intéressa particulièrement à la dénonciation des livres scolaires chauvins. Son syndicat unitaire groupait quarante membres en 1927, soixante en 1929 contre six cent cinquante au Syndicat national (SNI).
Membre de la Ligue syndicaliste, elle représenta les idées de cette tendance syndicaliste révolutionnaire au sein de son syndicat. Toutefois, en 1930, elle vota pour le bureau majoritaire. Le 25 mai 1931, Anne Bizeau invita, à la Bourse du Travail d’Aurillac, les syndiqués de toutes professions et de toutes organisations qui approuvait la “avancées des 22” pour l’unité syndicale. Elle prit la parole le 4 août à Maurs, dans une réunion de soutien à l’instituteur communiste Louis Escuroux.
Anne Bizeau est morte en 1973.
Œuvres : Souvenance (1970, recueil de poèmes)