Émile David travailla au début des années 1890 dans plusieurs filatures de la Marne, des Ardennes, du Nord et de l’Aisne où à chaque fols il fit de la propagande anarchiste. Sur l’avant bras droit il portait le tatouage d’un tambour avec baguettes et la date 79. Il avait été condamné à Reims à plusieurs jours de prison pour “coups et blessures volontaires” et, en Belgique, à 8 jours de prison et une amende de 200 francs.
En 1892 il s’était promené à Wignehies avec un drapeau en criant « Vive la Socaile, il faut anéantir la bourgeoisie ». Le 1er mai 1892, alors qu’il était employé à l’usine Senglé de Attigny (Ardennes) il avait pris la tête avec un tambour d’un groupe de compagnons parcourant la localité.
A cette même époque il avait été signalé comme faisant de la propagande anarchistes aux usines Lacaille et Fournival à Rethel.
En juin 1894, au lendemain de l’assassinat de Carnot par Caserio il avait declare : « Carnot est une canaille, c’est bien fait pour lui ; il gagne 100.000 francs par mois alors que je n’ai que 2 francs dans ma poche et son successeur sautera également. En voilà un home énergique Caserio ». Cette déclaration lui valut sans doute d’être arrêté à Rethel le 7 juillet 1894 et d’être condamné à 6 mois de prison. Il fut remis en liberté le 7 janvier 1895.
En janvier 1906 le préfet de la Marne proposa sa radiation de la liste des anarchistes où il figurait sur l’etat vert n°1 et n°3 des anarchistes disparus et/ou nomades, Émile David n’ayant plus eu d’activités politiques depuis sa dernière condamnation.