Raoul Corcelle avait été en juin 1902 l’un des fon dateurs avec Jean Bourgoin et Francis ratinaud du groupe libertaire Germinal de Saint-Junien. Il collaborait notamment aux Temps nouveaux de Jean Grave. Il fut poursuivi en octobre 1908 pour provocation de militaires à la désobéissance — il avait distribué aux conscrits de Saint-Junien un numéro du Combat social, journal anarchiste, contenant un article antimilitariste. Le journal, qui était sous titré « organe révolutionnaire des syndicalistes, socialistes antiparlementaires et libertaires » était publié à Limoges par Jean Peyroux et éditera 35 numéros du 1er décembre 1907 au 21 mars 1909. Il avait fait suite à L’Ordre (Limoges, 1905-1907) et sera remplacé en 1910 par L’Insurgé.
Mobilisé en 1914-1918, Corcelle revint du front, mutilé. En 1920, il conduisit le syndicat des gantiers à l’autonomie, puis le fit revenir à la CGT où il appartint à la minorité.
En 1929, il était dépositaire et propagandiste à Saint-Junien de l’organe des fédéralistes anarchistes (AFA) La Voix libertaire (Limoges, 394 numéros de mars 1929 à juillet 1939) auquel il collaborait. Il demeurait alors Impasse Lagarde.
Il figurait en 1935 sur une liste d’anarchistes de Haute-Vienne « sympathisants, abonnés au Libertaire ou paraissant s’être amendés depuis 1923 ».
Jusqu’à la fin de sa vie, vers 1959, Raoul Corcelle demeura fidèle à ses conceptions anarchistes.