Militant du syndicat CNT du verre de Barcelone dès son adolescence — il avait commencé à travailler dès l’âge de 8 ans —, Pedro Conejero Tomas avait participé au mouvement révolutionnaire de 1924 ce qui lui avait valu ensuite d’être d’abord licencié puis emprisonné. Pendant la dictature de Primo de Rivera, il fut l’un des animateurs de la Fédération CNT clandestine de l’industrie du verre et l’un de ceux qui n’hésitaient pas à affronter arme à la main la Guardia Civil et la police en distribuant la presse clandestine à sans, Hostafranch, Coll-Blanc et La Torrasa.
Après la proclamation de la République, il allait être très actif à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL) de La Torrasa et militer au groupe anarchiste Verdad y afinidad d’Hospitalet-La Torrasa avec notamment Ginés Alonso, Canela, Nebaut et J. Peirats. Il fut l’un des organisateurs de la comarcale de Lérida et participer à tous les mouvements insurrectionnels (janvier 1932, décembre 1933, octobre 1934). Il était également membre du Comité national de la Fédération de l’industrie verrière de la CNT. En 1936 il aurait été selon Diego Camacho, vendeur de journaux et membre du syndicat CNT des arts graphiques.
En juillet 1936 il participait aux combats de rue à Barcelone avant de partir comme milicien sur le front d’Aragon. A l’automne 1937 il était le secrétaire du Comité régional catalan de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires. C’est après le plenum national tenu à Valence qu’il décédait le 27 décembre 1937 dans un accident de voiture.