Ouvrier métallurgiste à l’usine Labbé de Saint-Florent-sur-Cher, Nicolas Jouannet Meunier en fut licencié en 1891 après y avoir dirigé une grève. Mis à l’index par les patrons et ne pouvant plus trouver d’embauche, il construisit alors une baraque en planches au bord du Cher et y installa un débit de boissons. Les murs étaient tapissés de journaux révolutionnaires, libertaires et socialistes. Un rapport de police du 5 avril 1892 signalait ses contacts avec les anarchistes parisiens et qu’il lisait Le Père peinard et La Révolte.
En 1893 il présidait la Chambre syndicale de Saint-Florent. Lors d’une réunion publique le 22 mai 1893 il fit « une charge à fond contre les députés soialistes qui ne sont bons qu’à jouir à Paris avec les 25 francs par jour qui leu a été donné par la classe ouvrière » (AD Cher 33M126). Lors des attentats anarchistes, il fut l’objet d’une perquisition le 19 février 1894 dans laquelle la police ne trouva que quelques numéros du journal Le Chambard socialiste.
Jouannet se rallia par la suite au socialisme et sera l’un des organisateurs de la SFIO locale (voir sa notice complète dans le Maitron).