Hippolyte Dumortier avait été le délégué des mécaniciens de Lyon au 5eem congrès de la Fédération nationale des syndicats tenue à Marseille du 19 au 23 septembre 1893. Il y avait pris la parole en faveur de la grève générale et contre la participation à des élections.
Dumortier était membre, avec Lombard, Alphonse Camberousse, Philippe Sanlaville et Polo, de la commission de contrôle de la rédaction de l’hebdomadaire communiste anarchiste régional L’Insurgé (Lyon, 12 août au 18 novembre 1893). Cette commission était chargé de lire la copie et d’enlever tout ce qui était susceptible « d’entraîner des poursuites ».
Il fut à plusieurs reprises perquisitionné notamment le 20 novembre 1893 à la suite des attentats commis à Lyon, le 2 janvier 1894 où furent saisies de nombreuses brochures et journaux, le 20 févier, le 1er avril et le 9 août suivant.
Le 29 août 1895 il fut assesseur lors de la réunion tenue par Sébastien Faure à la Salle Laroche et à laquelle avaient assisté près de 1200 personnes.
Considéré comme un « orateur violent », il était inscrit sur les listes d’anarchistes qualifiés de « particulièrement dangereux » à surveiller et figurait à l’état vert n°2 des anarchistes disparus et/ou nomades.