Venant d’Avesnes (Nord), Henry Delpierre était arrivé à Reims en 1885. Il avait été condamné en en 1886 à 16 francs d’amende pour « coups et blessures ».
Henry Delpierre, qui demeura 24 rue du Champ de Mars et 46 Faubourg Cérès, cours Bourbon à Reims, était membre en 1893 du groupe anarchiste local Les Résolus. Il vendait Le Père Peinard avec notamment Jules Foudrinier et était qualifié par la police comme « dangereux et violent ». Comme tous les compagnons de Reims, il fut l’objet le 21 novembre 1893 d’une perquisition où la police avait saisis quelques exemplaires de La Révolte, du Père Peinard et un Almanach du Père Peinard. En février 1894 il fut l’objet d’une nouvelle perquisition. Il était alors suspecté d’appartenir à un nouveau groupe, Les Vengeurs de Vaillant, formé autour notamment de Leprêtre (voir ce nom). En novembre 1894 un procès-verbal lui avait été dressé pour « insultes envers le Président de la République ». En 1896 la police signalait qu’il était abonné au Libertaire.
En juillet 1898, lors d’une conférence tenue au café Saint-Maurice, il s’était opposé avec Leprêtre au compagnon Louis Prudhomme, venu de Paris, et qui avait appelé à faire de la propagande en faveur du capitaine Dreyfus qu’il considérait comme innocent.
En mars 1899 il serait partie de Reims à destination d’Avesnes (Nord) où sa femme et leurs enfants l’avaient rejoint.