Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHUILLOT, Henri, Vital

Né à Revin (Ardennes) le 28 décembre 1864 — Ouvrier mouleur — Revin (Ardennes)
Article mis en ligne le 18 janvier 2007
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Très tôt interressé par les problèmes syndicaux et d’un caractère exalté, Henri Chuillot avait du quitter Donchery pour aller travailler dans la vallée de la Meuse à Deville où il allait devenir anarchiste à la lecture du Père Peinard et de La Révolte et être l’un des meneurs des grandes grèves des années 1880. Suite à ses activités il devait retourner à Revin où il continuait sa propagande et participait à la fondation de la chambre syndicale.

A la fin de l’année 1890 il tentait de former un groupe anarchiste au moment où se déroulait une importante grève aux usines Faure où il était employé. En juin 1891 se produisait à Revin et à Charleville une série d’attentats à la dynamite. Le 26 juillet, suite à un appel paru dans Le Père Peinard (28 juin), se tenait à Fumay une réunion préparatoire à la constitution de groupes anarchistes à laquelle Chuillot participait et où il était chargé de la correspondance et de l’organisation du groupe de Revin. C’est lors de cette réunion qu’il fut arrêté avec Druard, R. Durbecq et Martin Coupaye, tandis que le compagnon Bourgeois était arrêté à Revin. Soupçonné d’avoir été l’instigateur des attentats du mois précédent, il reconnut pendant les interrogatoires être anarchiste et avoir agi par lassitude après l’échec de la grève aux usines Faure et l’arrestation de Jean Baptiste Clément. Traduit devant la cour d’assises des Ardennes, il fut condamné le 11 novembre 1891 à sept ans de travaux forcés pour « complicité de destruction d’édifices publics à l’aide de dynamite ». Emprisonné à la Maison centrale de Melun il ne fut pas comme ses compagnons Bigel et Bourgeois embarqué pour la Guyane.


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