Après un bref mais actif passage aux Jeunesses communistes,Mario Barbani avait adhéré au mouvement libertaire où, dans l’immédiate après guerre il fut l’un des premiers objecteurs de conscience en Italie. A l’été 1950 alors qu’il avait été appelé au service et lors d’une revue dans la cour de la caserne, il avait jeté son fusil à ses pieds et avait déclaré ne pas vouloir effectuer son service. Il avait été condamné par le tribunal militaire de Palerme à un an de détention pour désobéissance et avait été interné à la prison de Gaeta. Il avait été de nouveau poursuivi pour "abasence à l’appel" mais avait été libéré par le triubunal de Bologne. Le 1er février 1952 il avait été arrêté à Rome pour distribution de tracts anarchistes et avait été condamné à se présenter au 60è Régiment d’infanterie de Cagliari où il ne se présenta pas et fut déclaré déserteur. Il s’"tait alors réfugé en Suisse où il fut arrêté et remis aux autorités italiennes. Le 27 janvier 1953 il fut traduit devant le tribunal de Milan pour "désertion aggravée" et condamné à 5 mois de prison par le Tribunal qui avait reconnu son droit àà l’objection.
Militant de la Fédération anarchiste italienne (FAI) il fut également l’animateur du cercle Onagro où dans les années 1970-80, il accueillit de nombreux groupes de la gauche extra parlementaire bolognaise. Il était également membre depuis plusieurs années de l’Union syndicale italienne (USI). Mario Barbani est décédé le 18 juillet 1990.