Eugène Cholet était le fils d’Alphonse Valentin Cholet, maître de la marine, et de Baptistine Marie Caroline Françoise Damiani, repasseuse.
Membre semble-t-il au début des années 1900 de l’Association internationale antimilitariste (AIA) et employé de commerce, il résidait en 1906 à Toulon où en février, comme plusieurs autres militants de l’AIA, il fut l’obejt d’une perquisition où la police avait saisi divers documents antimilitaristes.
Le 10 juin 1907, il avait été condamné par le Tribunal de la Seine à 15 jours de prison pour « outrage aux officiers et détention d’arme prohibée »
Vers 1907 il résidaità Noyon (Picardie, France), au numéro 3 de la rue Long Pont. En 1908 il avait été condamné à 50 francs d’amende pour « " infraction à l’ordonnance des chemins de fer"
Il s’agit sans doute du Cholet qui jusqu’au printemps 1908, avait travaillé à l’imprimerie du journal L’anarchie.
En octobre 1908 Eugène Cholet,avait été envoyé effectuer son service militaire dans le 34è régiment de ligne basé à Mont-de-Marsan, où, suite à des problèmes de vision, il avait été affecté dans des services auxiliaires.
Il avait assuré en 1912 l’administration du journal L’Avenir Social pendant l’emprisonnement de Benoit Broutchoux. En juillet il était condamné par la cour d’assise à deux mois de prison pour « injures envers l’armée ». A sa libération il allait à Harnes (Pas-de-Calais) où il travaillait à l’Imprimerie communiste qui éditait l’hebdomadaire Le Révolté(Lens & Harnes, n°1, 9 octobre 1910 à septembre 1913) dont le gérant était Henri Dupuy et les principaux collaborateurs Benoit Broutchoux, Adrein Dolly, Raoul Lenoir et Henry Zisly. Ce journal diffusé dans toute la région houillière résultait de la fusion de L’Action syndicale et du Combat (édition du Nord) et sera remplacé en octobre 1913 par le nouveau titre L’Avant Garde.
Le 19 juillet 1912, il avait été condamné par le tribunal du Nord de Douai à deux mois de prison et 100 francs d’amende pour « outrage à l’armée » lors d’une conférence antimilitariste sur le "Cas Rousset", peine qu’il avait purgée au cachot de la prison de Béthune comme prisonnier de droit commun et où il était toujours emprisonné en octobre 1912, il était toujours emprisonné.
Lorsqu’éclata la Grande Guerre, il fut mobilisé le 1er août 1914 et affecté au 6e régiment d’infanterie stationné à Saintes (Poitou-Charentes).le 1er juin 1915, il avait été nommé caporal téléphonique du 175e régiment d’infanterie, puis l e 29 octobre 1915, inommé sergent au téléphone du même régiment.
Affecté au front des Dardanelles, et en Serbie, Eugène Cholet a été mortellement blessé et est décédé le 19 septembre 1916 à Banitsa (Macédoine) dans l’ambuance qui l’évacuait.