Achile Beauvilain (ou Beauvillain) avait été condamné le 3 décembre 1879 à Boulogne à 10 jours de prison pour « destruction de clôtures ». En 1889 il résidait 20 rue de Merfy à Reims où il était membre du groupe anarchiste et, en juillet, avait été surpris en compagnie de Soufflet en train de placarder des affiches anarchistes ce qui lui valut d’être « signalé comme anarchiste faisant de la propagande ». Il figurait encore sur la liste des anarchistes de Reims établie le 29 mars 1892 par le préfet. Fin novembre 1893, comme une dizaine de compagnons de Reims, il avait été l’objet d’une perquisition dans laquelle la police avait saisi la brochure de Tolstoi Le Conseil de révision (Ed. La Révolte, 1893), le texte Les anarchistes aux conscrits publié par les libertaires ardennais et de nombreux exemplaires du Père Peinard, La Révolte et un Almanach du Père Peinard.
En 1894 la police le qualifiait “d’homme dangereux” sur l’État des anarchistes de février, mois où, comme tous les compagnons de Reims, il avait été l’objet d’une perquisition. Il figurait toujours en 1903 sur les listes d’anarchistes de Reims. Le 27 septembre 1903, il avait participé à la fondation du groupe Les Iconoclastes lors d’une réunion tenue au café Coromines à laquelle avaient participé 24 compagnons dont Bourguer, Grimbert, Maillard, Dhooghe, Lossing, Quinin, Boucher et Deverly. Il demeurait à cette époque 5 Impasse de Brimont.