Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

CHEYLAN, Jules, Antoine

Né à Marseille le 2 mars 1861 — Ouvrier chaudronnier — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 16 janvier 2007
dernière modification le 7 août 2024

par R.D., René Bianco

Membre du groupe anarchiste Les Rénovateurs dès 1890, Jules Cheylan assistait à de très nombreuses réunions, souvent en compagnie de sa femme, ce qui lui vaudra d’être porté sur la liste des anarchistes « à surveiller » en mars 1892, puis d’être inscrit sur les États en 1ere catégorie.

Demeurant à Marseille, 2 rue Cerechelli, puis en 1894, Traverse Sainte-Marie et 46 rue du Bon Pasteur, ce dernier domicile était perquisitionné à de nombreuses reprises, ce qui n’empêchât pas Cheylan d’être très actif et de ne cesser d’organiser réunions et conférences. Il collaborait au journal L’Agitateur en 1892 (12 numéros de mars au 15 mai) et 1893 (6 numéros en janvier et février) et c’est en partie grâce à ses efforts que le journal reparaissait en février 1897 (2 numéros) avec pour gérant Edouard Roch. Il était alors membre du groupe La Jeunesse Internationale dont faisaient également partie Ferdinand Calazel, Maurice Chaumel, Frederic Gros, Escartefigue, Victor Rapallo, Émile Rampal et un jeune adolescent, Alexandre Jacob. A cette même époque le groupe publiait un recueil de chansons comprenant Heureux temps, Les Antipatriotes, Les Enfants de la nature, Les Iconoclastes, Dieu n’est pas, Les Abeilles.

Vers septembre 1895, il fut arrêté avec Octave Jahn après une réunion tenue au Café de la Concorde pour avoir fait l’apologie d’un attentat commis contre Rotschild. Toutefois il bénéficia d’un non-lieu, les autorités n’ayant pu lui reprocher que d’avoir approuvé les propos de Jahn qui fut condamné à 2 ans de prison et 500 francs d’amende.

En janvier 1897, aux cotés de Calazel, il fut l’un des orateurs du meeting de protestation tenu à Marseille contre le procès de Montjuich (voir Tomas Ascheri).

Abonné au Libertaire, il était très proche de Sébastien Faure –il avait notamment présidé sa conférence du 18 mai 1896 — et particulièrement lorsque ce dernier, en 1898, avait transféré la rédaction du journal à Marseille. Il présidait aussi la conférence de Victor Barrucand (12 février 1899) puis s’écartait du mouvement après avoir participé à une élection. Il avait été rayé des contrôles par arrêté préfectoral du 6 août 1907.

Toutefois il aurait été en 1912 membre du groupe anarchiste d’Arles dont faisianet également partie les frères Gauthier, Paul Gilles, les frères Trévant, L. Pradier et Paul Pradelle.


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