Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

DEGREEF, Pierre

Né le 19 décembre 1875 à Roubaix — Ouvrier tisseur — Roubaix (Nord) — Reims (Marne)
Article mis en ligne le 28 juillet 2012
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Pierre Degreef était à la fin des années 1890 un militant actif du mouvement anarchiste à Roubaix où il diffusait la presse libertaire et où la police le soupçonnait d’afficher régulièrement de nuit divers placards. Il assistait à toutes les réunions, notamment à la brasserie du 78 rue des Mouveaux. En janvier et février 1898, il avait activement participé aux manifestations organisées notamment par Sauvage devant l’église Saint-Martin.

Au printemps 1898 il alla à Londres rendre visite à André Philippe, l’ancien gérant du journal La Cravache (Roubaix) réfugié en Angleterre. Le 13 novembre 1898 il fut incorporé au 162e régiment d’infanterie à Longwy.

Du printemps à l’hiver 1900 il travailla comme ouvrier rattacheur à Reims (Marne) où il vendait Le Libertaire et participait à diverses réunions dont celles données les 4 et 5 août par Liard-Courtois.

P. Degreef, qui fut candidat abstentionniste lors des élections législatives d’avril 1902, était l’imprimeur-gérant de La petite feuille anarchiste (Roubaix, 16 numéros, du 1er avril 1902 au 3 mars 1903) puis de la Feuille anarchiste (Roubaix, 6 numéros, du 12 mars au 25 août 1903) tirée entre 5.000 et 10.000 exemplaires et distribuée gratuitement. Il figurait alors sur l’état vert n°3 des anarchistes disparus et/ou nomades et demeurait 29bis rue Sébastopol.
En décembre 1902 il avait été condamné à Lille à 24 heures de détention pour le “Manifeste aux soldats” reproduit du Libertaire. Sur appel du Ministère, il fut condamné début 1903 à 6 mois de prison ferme par la Cour d’appel de Douai avant d’obtenir, sur opposition, 6 mois avec sursis en février. Il avait également publié dans le cadre du groupe Palais du travail la brochure d’ Etiévant Légitimation des actes et révolte tirée à 10.000 exemplaires.

En 1904, suite à sa participation à un mouvement de grève il avait été licencié et, peu après, avait été arrêté en octobre pur le pillage d’un tronc d’église et, pour le déconsidérer, avait été accusé par la presse bourgeoise de “traite des blanches”.

Début 1905 il avait quitté Roubaix pour travailler pour une maison de machines à coudre et fut condamné en juillet 1905 à 3 mois de prison pour un vol commis à l’église de Gueux (Marne). Il fut remis en liberté en octobre suivant. La police signalait son départ de Reims le 9 février 1906 pour une destination inconnue.


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