Typographe et franc-maçon Indalecio Cuadrado Rodriguez avait dirigé à Valladolid le journal Cronica de los trabajadores. En 1884 il était le secrétaire de la Commission fédérale de la Fédération des travailleurs de la régionale espagole (FTRE) adhérente à l’AIT. Il résida ensuite à Alcoy puis fit l’éditeur du quotidien puis hebdomadaire El Productor (Barcelone, 1887-1893) dirigé par Anselmo Lorenzo et de El Grito del Pueblo (San Martin de Provencals, 1886, 20 numéros) où son article en faveur des huit heures paru dans le numéro du 19 septembre 1886 lui valut d’être condamné à 4 mos de prison et 150 pesetas d’amende.
Défenseur des thèses collectivistes il écrivit de nombreux articles polémiques, notamment dans la revue Acracia (Barcelone, 1886-1888, 30 numéros) et critiqua les congrès si le mandat impératif n’y prévalait pas. Il critiqua également à cette époque dans El Productor la FTRE dont il jugeait l’action préjudiciable à l’action révolutionnaire.
En 1886 il participa à un meeting avec Tarrida del Marmol et Abaya et en 1889 aux réunions de défense des militants emprisonnés à Tarrasa. Il émigra ensuite en Argentine où il organisa le groupe anarchiste El cosmopolita et tenta sans succès de pourvoir d’un organe. En octobre 1889 il fut condamné à 11 mois de prison et pendant sa détention écrivit « Desde mi celda).
Après sa libération il acheta une petite imprimerie et rompit avec l’anarchisme, allant même, alors qu’il était secrétaire de la Commision d’hygiène de Santa Lucia, jisqu’à interdire une réunion anarchiste. En 1897 il était l’un des responsables de la Société espagnole de secours mutuel de Barracas et fonda divers journaux (El republicanismo español, El Imparcial, etc).
Indalecio Cuadrado Rodriguez est décédé en Argentine en 1923.