Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

COTTAZ, Joseph, François

Né à Dolomieu (Isère) le 19 mars 1860 — Tisseur — Lyon (Rhône).
Article mis en ligne le 27 septembre 2011
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Tisseur à la Croix Rousse, 9, petite rue des Gloriettes Joseph Cottaz était considéré par la police comme « intelligent et l’un des membres les plus actifs » de la section de la Croix-Rousse de la fédération révolutionnaire lyonnaise fondée par Toussaint Bordat et Claude Bernard. A la mi novembre il avait été nommé secrétaire de la section aux cotés de Champalle nommé trésorier.

Le 20 avril 1882 il présidait, salle de la Perle, une réunion des leaders du mouvement qui exaltaient la propagande par le fait. Le 10 juin 1882, il fut l’un des organisateurs de la manifestation anarchiste qui se déroula à la Ricamarie sur les tombes des victimes de la fusillade de 1869. Le 19 juin, membre de la commission chargée de préparer une réunion avec Louise Michel, il fut désigné comme secrétaire de ce meeting qui se tint le 1er juillet. Le 1er août, ses compagnons le désignèrent pour siéger à la commission exécutive de la fédération et il devint membre de la commission de contrôle et des finances du journal L’Étendard révolutionnaire. Le 16 août 1882, il assura le secrétariat de la réunion-procès au cours de laquelle furent jugés les magistrats qui avaient condamné Crestin et Bonthoux. Le 22 octobre enfin, il assista à une réunion au cours de laquelle des propos très violents et des menaces contre le président de la République furent proférés.

Cette activité le désigna pour faire partie de la fournée des anarchistes arrêtés le 19 novembre 1882 et jugés à Lyon (procès des 66, voir Toussaunt Bordat) pour reconstitution d’une organisation internationale des travailleurs, reconstitution interdite, en vertu de la loi Dufaure de 1872. Le 19 janvier 1883, le tribunal correctionnel le condamna à six mois de prison et 50 f d’amende.

Après sa détention, il se retira à Dolomieu et semble avoir abandonné toute activité politique. En 1914, il était marié, père de trois enfants, tenait un magasin de graines et exerçait en outre la profession d’assureur à la compagnie L’Abeille.


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