C’est à la bibliothèque publique de Trapani que Salvatore Cassia avait découvert l’anarchisme dans le fonds conservant une riche collection de textes et journaux libertaires. Etudiant en sociologie à la faculté de Trento, il participait activement aux luttes de la fin des années 1960 et abandonnait ses études. En 1969 il s’installait à Milan dans le quartier de Ticinese où il devenait l’ami du cheminot Giuseppe Pinelli avec lequel il allait militer au groupe anarchiste Circolo Scaldasole. Il participait également à la formation du groupe Azione Libertaria. Après les attentats de Milan, il allait participer activement à la campagne de dénonciation du rôle de la police dans l’assassinat de Pinelli, de la stratégie de la tension mise en place par l’État et pour la libération de Valpreda.
Ouvrier à l’usine Sit-Siemens, il participait parallèlement à la formation du Comité de lutte de l’usine et à la formation d’une coordination des groupes ouvriers autonomes (Assemblée autonome d’Alfa Romeo, CUB de Pirelli, etc.). En 1974 il était membre du Centre communiste de recherches sur l’autonomie prolétarienne puis à partir de 1976 du regroupement autour de la revue Collegamenti.
A la fin des années 1980 il participait à l’irganisation d’une série de manifestations anti cléricales organisées par le Circolo Napoleone Papini puis participait à la création de la Confederazione Unitaria di Base (CUB) ; il militait alors au CUB de Italtel qui publiait à cette époqie un bulletin quotidien dans l’usine.
Après plusieurs opérations, Salvatore Toto Cassia décédait à Milan en février 2002. Lors de son incinération plusieurs centaines d’amis et camarades l’accompagnaient en chantant Addio Lugano et l’Internationale.