Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

ALVAREZ MENDOZA, Ernesto

Né à Valladolid vers 1847 — mort en 1902 ou 1903 — typographe — Valladolid & Madrid (Nouvelle-Castille)- Sabadell (Catalogne)
Article mis en ligne le 1er septembre 2011
dernière modification le 12 juillet 2024

par R.D.

Ernesto Alvarez Mendoza fut un des militants anarchistes les plus importants dans la presse libertaire de la fin du XIXe siècle et l’un des plus brillants de l’anarchisme madrilène où il eut l’essentiel de ses activités ai moins depuis le début des années 1870.

Très lié à Serrano Oteiza et à Azorin, il apparaîtrait dans la nouvelle La Aurora roja de l’écrivain Pio Baroja. Il fut notamment le directeur du journal anarco-collectiviste La Anarquia (Madrid, 1881-1885 puis 1890-1895, 144 numéros) En 1887 il publiait Siete sentencias de muerte : proceso de los anarquistas de Chicago, juicio critico y duscursos pronunciados ante los tribunales, la première brochure publiée en espagnol sur les martyrs de Chicago.

Vers 1890 il résidait à Barcelone et l’année suivante semblait avoir été très actif dans la préparation du Congrès madrilène (Congreso del pacto, 22-25 mars) de réorganisation de la Fédération régionale espagnole (FRE) où il fut le signataire du Manifeste du Cercle des travailleurs de Madrid. Accusé de préparer une campagne d’attentats à la bombe il fut emprisonné en avril 1892, puis de nouveau en 1893 suite à un attentat à la bombe dans les jardins de Canovas. Après sa libération sous caution en octobre 1892, il alla à Sabadell où avec l’aide notamment de Montoya et d’Albano Rosell il relança le journal itinérant La Protesta (Valladolid-Sabadell-Algeciras-La Linea, 1899-1902, 133, numéros).

En 1895 il figurait sur un État nominatif des anarchistes de Madrid transmis à la police française.

Ernesto Alvarez Mendoza qui avait travaillé comme typographe à El pais, El Motin et El Global, était selon Adrian del Valle âgé « d’une quarantaine d’années, barbu, de stature moyenne et de conversation agréable ». Selon P. Vallina, vers 1890 il serait allé à La Linea pour s’y occuper d’une école laïque.

Ernesto Alvarez Mendoza est décédé à Valladolid en 1903 (ou en octobre 1902 à La Linea selon certaines sources) où ses funérailles ont été suivies par plusieurs milliers de personnes.

En 1904, suite à la publication dans La Protesta (Valladolid) de fragments d’une brochure sur la grève générale traduite du français et éditée par I. Claria, les autorités, bien qu’il fut mort, avaient lancé un mandat de recherches contre lui.

Outre les titres cités ci-dessus, Ernesto Alvarez avait également été le directeur ou le rédacteur de La Bandera Roja (Madrid, 1888-1889, 20 numéros), La Bandera Social, (Madrid, 1885-1887, 96 numéros) La Idea Libre (Madrid, 1894-1899, 172 numéros) et avait collaboré à de très nombreux titres de la presse libertaire dont El Productor, La Solidaridad, La Émancipaacion, El Condenado, El Orden, La Revista Social, Acracia, etc. Il fut également le traducteur avec R. Mella de Dieu et l’État de Bakounine (Madrid 1890) et, avec J. Comas de Entre paysans de Malatesta (Sabadell, 1889).

Œuvres : — Al pueblo (Reux, 1896) ; — Espartaco, bosquejo historico (Valladolid, 1900).


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