Début 1889, Giuseppe Consorti avait été condamné à Florence, avec les compagnons Cioci et Clementi, à 2 ans de prison et 1 an de surveillance pour avoir été trouvés porteurs, dans la nuit du 10 novembre 1888, d’un manifeste commémorant le premier anniversaire de la pendaison des compagnons de Chicago (affaire de Haymarket).
Il fut expulsé de France par arrêté du 28 mai 1890. Selon la police il s’était alors réfugié en Belgique puis à Londres où en octobre 1890 il était le responsable de l’édition des brochures de la Biblioteca de l’Associazione. Il émigrait ensuite au Brésil, après être passé par Patterson aux États-Unis, et s’installait en 1891 (ou 1892) à Rio puis São Paulo où son frère avait émigré depuis la France en 1884.
En 1893 il était membre du Centre socialiste international de São Paulo qui réunissait militants anarchistes et socialistes. Puis, avec Augusto Donati et Lodovico Tavani, il fut l’un des rédacteurs du journal L’Avvenire (São Paulo, 18 novembre 1894-18 août 1895) dont le gérant était Alfredo Casini et dont aucun article n’était signé en cette période de féroce répression contre les anarchistes au Brésil. Le périodique, qui avait également édité des tracts commémorant la Commune de Paris et en l’honneur de Sante Caserio, dut cesser la publication après l’arrestation de la plupart de ses rédacteurs dont Consorti. Il fut immédiatement expulsé du Brésil.
Il avait semble-t-il été arrêté en mars 1895 suite à l’arrestation de Luciano Campagnoli et Attilio Vinturi en train d’afficher des placards anarchistes et suivie d’une rafle où furent détenus Arturo Campagnoli, P. Peregrini, C. Casanova, L. Moserolli et L. Pagani chez qui avaient été trouvés de nombreux exemplaires de L’Avvenire et de placards anarchistes.
Giuseppe Consorti, atteint de malaria, décédait à Florence le 15 décembre 1898.