Eliane Auboire, sœur de Gabriel, avait comencé à militer dès l’âge de 16 ans, influencée dans ses idées tant par son frère que par un militant anarchiste du nom de Daumur. Coiffeuse à Vichy, elle participa dans les années 1930 au groupe de Moulins de la Fédération anarchiste de langue française (FAF) dont le secrétaire était François Minet.
Elle organisa avant la guerre des réunions privées à Vichy auxquelles participaient une trentaine de personnes dont Eugène Cote, le représentant de commerce Vignon, Migon de La Patrie humaine, l’institutrice Mlle Chalandon qui se rapporcha par la suite des communistes, Juillien dont la femme tricotait en 1937 des vêtments pour les libertaires espagnols et Cerclier qui avait créé un groupe d’études philosophique et social dont les conférences, tenues dans le bas de la mairie de Vichy, traitaient de thèmes scientifiques (par exemple « les infrarouges).
Elle logea Henry Day lors de son passage à Vichy pour une réunion de la Libre Pensée.
Pendant la guerre d’Espagne, elle participa à une réunion tenue dans les bois de Thiers par les libertaires de la région — dont François Minet, Rémy Dugne, Antoine Fonfraid, Menachem et Joseph Taitz — en vue de préparer un soutien à la révolution espagnole et accompagna ensuite un convoi de ravitaillement d’aide en Espagne. Elle amena deux grosses valises de lainage au nom d’un Comité révolutionnaire dont l’un des membres actifs était un libertaire de Saint-Menoux (Allier). Elle avait également participé à la garde d’un train de munitions destiné aux compagnons espagnols.
Dans les années 1940, elle résidait Allée Mesdames à Cusset (Allier).
René Laplanche