Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site

Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BARDOT, Louis, Victor

Né le 21 mars 1866 à Palise (Doubs) — Mécanicien ajusteur — Dijon (Côte-d’Or) — Besançon (Doubs)
Article mis en ligne le 16 juin 2011
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Louis Bardot était arrivé à Dijon en mars 1891. Selon la police il recevait de nombreuses brochures socialistes et anarchistes et assistait à toutes réunions tenues par les anarchistes de la localité. Il fut inscrit sur une « liste des anarchistes de Dijon » en 1892 et avait été renvoyé de l’atelier où il travaillait à cause de ses « propos anarchistes ». Il était à cette époque membre du groupe anarchiste Les Résolus où il était plus particulièrement chargé de la correspondance avec les autres groupes anarchistes et diffusait notamment les brochures de S. Faure et le journal La Révolte. Il résidait 18 boulevard Voltaire.
A la mi-janvier 1892 il avait été l’un des délégués de Dijon — avec Monod, Catinot, Gourand, Aminot et sa femme — au congrès régional anarchiste tenu à Lyon (voir Durey).

Comme de très nombreux compagnons, tant à Paris qu’en banlieue et en province, il avait été arrêté le 22 avril 1892 préventivement à la manifestation du 1er mai avec notamment Monod, Manière, Massoubre et Bell. Lors de la perquisition à son domicile, la police avait saisi un drapeau noir sur lequel était brodé en rouge Groupe des Résolus — Vivre en travaillant, mourir en combattant — A bas les frontières ! ainsi qu’une quinzaine d’exemplaires du journal L’Agitateur.

En septembre 1893 il était arrivé à Besançon où il demeura 122 Grande Rue. Condamné à cette époque à 5 francs d’amende et 1 jour de prison pour avoir crié « Vive l’anarchie ! », il avait quitté la localité et était semble-t-il à Novillars où il ; travaillait comme mécanicien dans une usine.

En 1894 il était en relation épistolaire avec Sébastien Faure lorsque ce dernier était emprisonné à Clairvaux.

Il y a vraisemblablement identité avec Bardot qui début janvier 1894 avait été l’objet d’une perquisition à Besançon où la police avait trouvé outre des livres socialistes et anarchistes, un moule à fabriquer des pièces de 5 francs et diverses fioles le faisant suspecter de fabrication de fausse monnaie et détention d’explosifs. Il fut emprisonné à Besançon puis relâché faute de preuves à la mi janvier 1894 comme les compagnons A. Reuge et Magnin.


Dans la même rubrique

BARO FUMAROLA, Ramon

le 1er novembre 2024
par R.D.

BARBIER, Salomon

le 5 août 2024
par R.D.

BARBAZA, Louis

le 5 août 2024
par R.D.

BARBICHON, Jacques, Emile (père)

le 26 juillet 2024
par R.D. ,
Dominique Petit

BARBE, Henri, Auguste

le 21 juillet 2024
par R.D.