Fils d’un trésorier payeur de l’armée et d’une chilienne, Edmond (parfois Edouard) Duchemin avait partagé ses années d’études de médecine entre Paris et Dinan où sa famille s’était retirée. Il exerça successivement à Paris, puis à Bièvres avant d’aller en Bretagne.
Le docteur Duchemin, marié, était installé depuis 1906 à l’île de Bréhat d’où, sous le pseudonyme de Michel Petit, il collaborait aux Temps nouveaux de Jean Grave, notamment avec une série d’articles, “Notes d’hygiène pratique” à l’usage des travailleurs. Il était également membre des Amis du Réveil génevois et collabora aux travaux de l’École moderne de F. Ferrer à Barcelone.
Il ne doit pas être confondu avec le compaghnon Michel Petitqui le 14 octobre 1909 lors d’une manifestaition o devant l’amabassade d’Espagne lors de l’affaire Ferrer avait tiré un coup de feu en direction du préfet Lépine. L’holonymie avait été dénoncée par Jean Grave dansLes Temps Nouveaux (30 octobre 1909).
E. Duchemin, qui avait dû cesser en 1910 pour cause de maladie son activité professionnelle et sa collaboration aux Temps nouveaux, est décédé le 2 mai 1913 à Bréhat.
Son camarade et ami le docteur Alfred Mignon, dans une longue nécrologie parue dans Les Temps nouveaux écrivait : « Par dessus tout il aimait la justice. Sa bonté se matérialisait dans une aide puissante aux humbles qui l’entouraient et dans une affection presque féminine pour les bêtes qui peuplaient sa maison — la nature ne lui ayant jamais donné d’enfant. Rien ne le rebutait. Il allait dans la vie vers un épanouissement toujours plus grand du bonheur général ».
Œuvre : — Les habitations qui tuent (Publication des Temps nouveaux, n°36) ; — Le Nourrisson (idem, n°41) ; — Le Petit chemin : histoire pour les enfants (Ill. par A. Delannoy, La Brochure mensuelle). Il était également l’auteur sous le titre “Un bourgeois déchu” d’une autobiographie restée semble-t-il inédite.