Militant du syndicat CNT du métal de Barcelone, Ramon Casanellas Lluch appartenait également aux groupes de défense du mouvement libertaire. Selon la police il était l’auteur avec Pedro Mateu Cusido de l’attentat commis le 19 décembre 1919 contre Arturo Elizalde l’un des patrons ayant financé l’assassinat le 17 juillet précédent à Barcelone du militant cénétiste Pablo Sabater Lliro El Tero par les pistoleros du syndicat libre. En juin 1920, toujours avec Pedro Mateu, il aurait participé à l’éxécution du pistolero San Vicente puis le 4 août, à Valence, à celle du comte Salvatierra protecteur des tueurs du syndicat libre.
Le 8 mars 1921, avec Pedro Mateu et Luis Nicolau, il participait à Madrid à l’attentat qui coutait la vie au président du conseil, Eduardo Dato. Après l’attentat, il se cachait à Bilbao et parvenait à quitter l’Espagne et à gagner l’URSS d’où il écrivait une lettre innocentant ses deux compagnons. Recruté par le Komintern il allait devenir communiste et prendre la nationalité soviétique. A la proclamation de la République il rentrait en Espagne avec le hongrois E. Gerö envoyé du Komintern, et fondait le Parti communiste de Catalogne. Après avoir été arrêté et expulsé d’Espagne, il y revenait rapidement et appliquait scrupuleusement les consignes venues de Moscou. En 1932 il participait au congrès du parti communiste à Séville. Ramon Casanellas Lluch est mort dans un accident de moto le 27 octobre 1933 alors qu’il allait à Madrid avec Francisco Barrio pour assister à une réunion. Certaines sources laissent à penser que cet accident fut organisé par la direction du parti communiste.