Juan Anido avait quitté sa famille à l’âge de 13 ans puis avait émigré à Cuba où il était arrivé en 1914. A La Havane il travailla au chemin de fer, dans une fabrique de sucre et comme employé d’un restaurant du port. C’est au contact de marins anarchistes espagnols qu’il devint libertaire puis devint marin.
En 1920 il était aux États-Unis et adhérait aux IWW. Il participait à l’introduction de propagande clandestine au Mexique et fut à deux reprises licencié des bateaux où il travailleit à cause de son militantisme. Favorable à la Révolution russe et même prêt à partir en URSS pour y participer, il en fut dissuadé par les témoignages d’Emma Goldman sur l’échec de la révolution.
Après avoir abandonné la marine, il commença à travailler dans le bâtiment, les mines et les aciéries de Pennsylvanie et de l’Ohio. Lecteur passionné de Stirner, Tucker, Emerson, Bakounine et Thoreau, il se définissait comme anarchisme individualiste et était proche des journaux individualistes Aurora (New York, 1919-1923, au moins 16 numéros) édité par R. Delgado et J. Villard el Barrto et Algo (Cleveland ou Lorain ?, 1926-1928, 8 numéros) publié dans l’Ohio par Jorge Vidal et Emilio Vivas. Puis il s’installait avec un autre compagnon espagnol, César Vega, à la Colonie libertaire de Mohegan près de New York où il fut très proche de l’anarchiste français André Miroy.
En 1965, lorsque, à son avis, « L’esprit libertaire de la colonie avait disparu » il vendit sa maison et quittai la Colonie.