Ulysse Almeras qui aurait adhéré à la Fédération jurassienne en 1872, avait hébergé à son domicile, 10 Tranchées de Rive à Genève, les compagnons Lucien Weill et Gédéon Ferrièresen novembre 1890. Ayant reçu de sa femme, Carherine Roserrig, un capital de 20.000 francs, (héritage) il avait fondé une coopérative de consommation, siégeant à son domicile, et dont les membres qui avaient payé des parts sociales de 25 francs, étaient tous anarchistes, laissant à penser que la coopérative servait de couverture pour des activités de propagande. Selon la police il était "une sorte d’apôtre qui ne rève que l’extinction du paupérisme par le partage des biens et l’association universelle et que l’on surnomme Jésus-Christ "
En 1893 il avait été l’auteur avec Jean Albert Karlen du manifeste Avis aux bourgeois tiré à 20.000 exemplaires.
Ulysse Almeras avait fondé vers 1895 le groupe L’Humanité à Conches dans le Valais suisse. Il aurait peut être également publié un journal de même nom. Selon un rapport de police il abandonnait « des manifestes dans chaque voiture des trains où il voyageait ».