Il semblerait que l’instituteur rationaliste Francisco Carreño ait séjourné dans les années 1920 en Argentine où il aurait été le secrétaire de l’athénée anarchiste de Buenos Aires (sous le nom de Francisco Parreño).
Au début des années 1930 il était à Barcelone membre du groupe Faros (FAI) et participait comme orateur à de nombreux meetings tant en Catalogne (Sant Adrian de Besos, Cerdañola, Caldes, Blanes…) qu’en Aragon (Saragosse).
Dès le début du soulèvement franquiste, il partait pour le front d’Aragon avec la colonne Durruti dont il était nommé responsable du Comité de guerre. Le 6 octobre 1936 il participait au plenum extraordinaire d’Aragon à Bujaraloz où il était l’un des signataires de la motion créant le Conseil d’Aragon. Ce même mois d’octobre il allait à Moscou à la place de B. Durruti pour représenter la Colonne à la commémoration de la révolution d’octobre. A son retour d’URSS, il dénoncera les lacunes de la société soviétique. Il adhérait ensuite au groupe Los amigos de Durruti dont il était l’un des premiers reponsables avec Jaime Balius Mir et Pablo Ruiz, et ne cessait plus de dénoncer les manœuvres staliniennes.
Exilé en France à la fin de la guerre, il participait activement à la réorganisation de la CNT pendant l’occupation allemande : d’abord membre du noyau de Bretagne (1940-42) il allait ensuite à Toulouse où partisan de la ligne orthodoxe défendue par la FIJL, il s’opposait aux positions prises par Juan Manuel Molina Juanel. Lors du plenum clandestin de Muret, le 12 octobre 1944, il était nommé secrétaire d’un Comité national orthodoxe et membre du Comité de liaison CNT-UGT. Puis en octobre 1944 il participait au plenum de Toulouse et au premier meeting public tenu par le MLE dans cette ville. Il allait ensuite participer de 1944 à 1946 à de nombreux meetings et conférences dans le sud de la France : Toulouse (en novembre 1944 au cinéma Trianon pour commémorer la mort de Durruti), Tarbes, Bordeaux, Béziers, Carcassonne, etc.
En mai 1945 il participait à Paris au premier congrès du MLE où il fit partie d’une des commissions de travail et fut l’un des orateurs du meeting de clôture. En août 1945 F. Carreño était nommé administrateur de l’hebdomadaire CNT (Toulouse), poste qu’il occupera jusqu’à son décès survenu à Toulouse le 17 février 1947.