Henry Chazy était membre de la fédération révolutionnaire de la région de l’Est, connue sous le nom de fédération révolutionnaire, et qui, dès mars 1881, regroupait la plupart des anarchistes de la région de l’Est. Il demeurait rue des Gloriettes à la Croix Rousse (Lyon).
Le 19 novembre 1882, il se réfugia en Suisse pour échapper aux arrestations d’anarchistes opérées à la suite des violentes manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines d’août 1882 et des attentats à la bombe perpétrés à Lyon en octobre 1882. A Genève il se réunissait chez Romanas avec entre autres Dejoux, Pocheron et Bourdon ; tous étaient alors, selon un indicateur, dans « La plus grande misère ». Le 6 décembre, avec Coindre, il regagnait à pieds Lyon où il fut arrête peu après. Il fut impliqué dans le procès dit Procès des 66, qui s’ouvrit à Lyon devant le tribunal correctionnel, le 8 janvier 1883. Selon l’importance des charges retenues contre eux, l’accusation avait classé les prévenus en deux catégories (voir Toussaint Bordat). Chazy, prévenu de la deuxième catégorie, fut condamné par défaut, le 19 janvier 1883, à cinq ans de prison, 2 000 f d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civils.