Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BLIGNY, Aimé, Eugène

Né à Vincennes le 15 juillet 1835 — Serrurier — Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Article mis en ligne le 14 septembre 2010
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.
Aimé Bligny

Selon la police Aimé (parfois prénommé André) Bligny, qui avait été déclaré en faillite en août 1883, appartenait au mouvement anarchiste depuis 1884 où lde 6 juillet il avait organisé à Montreuil une réunion publique. En mars 1886 il avait présidé une réunion de Louise Michel et Tortelier à Saint-Denis, puis le 18 avril une réunion de Louise Micehl à Nogent sur Marne où suite à une bagarre il avait été blessé par une pierre.

En août 1887 il aurait accompagné J. Grave au congrès international de Londres.

Il était signalé dans les réunions de nombreux groupes dont le Groupe du Faubourg Saint-Antoine, Les Insurgés, le Groupe cosmopolite, la chambre syndicale des hommes de peine, La Révolution sociale, le groupe de Picpus et celui de Montreuil. Puis en 1888 il semblait se retirer momentanément du mouvement.

En 1892 il réapparaissait et était signalé dans les réunions du Cercle anarchiste international et dans celles du groupe des V et XIIIe arrondissements, salle Messier, 127 rue Mouffetard… A l’été il participait activement à une campagne abstentionniste lors des élections au conseil d’arrondissement du canton de Vincennes. Il aurait alors été membre de La Jeunesse communiste du XXe arrondissement et avait été le fondateur en juin du Groupe abstentionniste révolutionnaire de Montreuil qui à partir de novembre 1893 se réunissait dans son atelier.
Il était également signalé dans les réunions du Groupe de Propagande, des Egaux du XXe, de L’Autonomie individuelle, des Sociologues et de La Commune anarchiste. Il était en contact avec de nombreux compagnons dont Grave, Louiche, Leboucher, Tortelier, Hourt, Delique et Barthélémy.

Fin février 1893, A. Bligny ; qui demeurait avec son neveu Henri Herouard, 61 rue de Vincennes à Montreuil-sous-Bois, avait été l’objet d’une perquisition et d’une arrestation pour « association de malfaiteurs ». Sa femme exerçait comme cartomancienne.

Il fut de nouveau perquisitionné à son domicile et en son atelier (rue de Fontenay), arrêté et poursuivi pour « association de malfaiteurs », le 2 mars 1894. La police avait alors saisi diverses correspondances notamment de Jean Grave et de Charles Leprêtre (de Reims), un placard intitulé « Aux trois vaches, Rotschild, Carnot, Léon XIII, A mort ! », et quatre exemplaires de la « Défense du compagnon Faure ». Lors de son interrogatoire il affirma avoir cessé toute relation avec les anarchistes depuis 1893. Il fut interné à Mazas dont il fut remis en liberté provisoire le 8 mai suivant et bénéficia d’un non-lieu début juin 1895.

Au printemps 1895, il avait, selon les indicateurs, l’intention de constituer un groupe abstentionniste à l’occasion des futures élections de 1896.

Il y a sans doute identité avec Bligny qui en 1887 était membre du groupe anarchiste de Montreuil avec entre autres L. Guérineau, Peuteuil et Hensy.

S’agit il du Bligny qui, poursuivi pour vol, avait été condamné le 29 mai 1893 à 50 francs d’amende par défaut tandis qu’étaient condamnés Lecoq (18 mois de prison), Hérouard (13 mois) et Pfister (2 ans) ?


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