Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BAYOL, Marius, Pascal

Né le 19 mai 1876 à Arles — Marin ; journalier — Marseille (Bouches-du-Rhône) — Toulon (Var)
Article mis en ligne le 9 septembre 2010
dernière modification le 5 août 2024

par R.D.

Marius Bayol, qui demeurait 9 rue de l’Arsenal à Marseille, chez son père mécanicien, avait été marin jusqu’en 1891 où, suite à des fièvres, il avait dû cesser cet emploi pour devenir journalier. Il fut à cette époque plusieurs fois signalé dans des réunions anarchistes où il ne prenait pas la parole, et avait subi une peine de 3 mois de préventive sous l’accusation de “vol qualifié”.

Il fut poursuivi avec notamment Blanchard et Madier, en décembre 1893 devant le tribunal d’Avignon, où il était de passage à la recherche de travail, après avoir été arrêté le 24 décembre en train de distribuer rue de la République la brochure Riches et pauvres et le journal La Révolte et avoir été trouvé porteur du placard Les dynamitards aux panamitards dont il aurait essayé de se débarrasser en échappant à la surveillance des gardiens et ce dont il fut accusé par Blanchard lors des interrogatoires. Il était également porteur d’exemplaires de La Revue libertaire contenant un article susceptible de le poursuivre pour « apologie de crime de meurtre, explosion et incendie ». Lors de son interrogatoire il affirma regretter avoir fréquenté les réunions anarchistes à Marseille et s’engagea à abandonner ces idées. Le 29 décembre suivant, comme ses quo-inculpés, il écrivit au juge d’instruction pour demander sa mise en liberté provisoire pensant que « pour l’enfantillage que nous avons commis sans discernement de cause, que nous avons été assez punis, car comme je vous l’avez déjà promis, je vous le promets encore une fois, que jamais plus je ne mêlerais de ces choses là. Donc Monsieur, je crois que vous aurez assez de bon cœur pour un enfant de 18 ans ».

Il fut l’objet le 10 juillet 1894 à Marseille d’une perquisition qui n’avait donné aucun résultat. Le 4 septembre il fut arrêté alors qu’avec un certain Paul Dallest, il retirait une pince monseigneur cachée dans un trou du trottoir de la rue Montoux. Il fut alors soupçonné d’avoir participé à des vols commis rue du Dragon. Après avoir bénéficié d’un non-lieu, il avait quitté Marseille en novembre, après avoir contracté un engagement de 4 ans et était allé à Toulon pour y rejoindre son régiment.

Qualifié d’« anarchiste très dangereux » Marius Bayol avait déserté le 2 avril 1895 en emportant ses armes et effets militaires du 8e régiment d’infanterie de Marine à Toulon dans lequel il s’était engagé. Il fut arrêté à Toulon le 23 avril.

Au début des années 1900 il était inscrit sur l’état vert n°1 des anarchistes disparus et/ou nomades.


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