Placide Catineau faisiat partie en 1889 du groupe de menuisiers anarchistes de Paris formé autour de Guerineau. Le 13 février 1894, avec François Briens, il était condamné aux travaux forcés par les Assises de l’Aube pour fabrication et émission de fausse monnaie et pour tentative d’évasion en 1893 de la prison de Troyes avec Massoubre, Mauduit et Nicolas.
Début janvier 1894, comme les compagnons Montperrin, Bondoin et Unterwald, sa compagne fut l’objet d’une perquisition à Troyes.
Transorté au bagne de Guyane, il fit partie d’un convoi comprenant notamment Léon Jules Léauthier, Edmond Marpaux, Gustave Marchand et Briens qui furent débarqués en 1894 à l’île Royale. Selon Clément Duval avec lequel il partageait une case « Catineau était un tempérament bilueyx, maugréant constamment. Il paraissait le plus pressé d’agir. Il fallait l’intervention de tous les camarades anciens et nouveaux pour l’empêcher de faire des bétises. Malgré cela, par moments était très gai, savait tout le répertoire des chansons révolutionnaires qyu’il chantait bien. Aussi tous les soirs quand nous étions enfermés dans la case, en attendant le silence, nous lui en faisions chanter de nouvelles ».
Catineau était toujours en vie en 1899.