Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BUOSI, Giovani “MORENO” ; “Jean BUON” (?)

Né le 7 juin 1869 à Conegliano — Journalier ; Cordonnier — Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 23 août 2010
dernière modification le 7 août 2024

par R.D.

Giovani Buosi dit Moreno, qualifié « d’anarchiste dangereux de 27-28 ans » et qui était semble-t-il un déserteur de l’armée italienne, était recherché en 1895 par la police de Marseille « pour avoir apposé des placards anarchistes sur les murs du palais de justice » le 11 novembre. Surpris par les agents, lors de sa fuite il avait été blessé dans le dos par une balle tirée par un agent. Selon la police, il était « accompagné d’un gênois de 30 ans dont on ignore le nom et qui aurait été condamné en Italie à dix ans de travaux forcés et aurait manifesté à Marseille l’intention de fabriquer une bombe ». Dans la nuit du 10 au 11 novembre avaient également été arrêtés Arriego Piattoli et Luiggi Magni, accusés d’avoir gravé sur un mur « Vivent les pendus de Chicago ! Vive l’Anarchie ! » ce qui leur valu d’être condamnés le 10 décembre à 4 mois de prison et 100 francs d’amende, tandis que Buosi cité dans le même procès bénéficiait d’un non-lieu, “son identité n’ayant pu être établie”. Porteur d’une cicatrice par balle à la base de l’omoplate gauche, il était également tatoué d’un vase à fleurs et d’un trophée sur l’avant bras gauche.

Toutefois fin décembre 1895, sous l’identité du cordonnier Giuseppe Torre dont il utilisait le livret militaire, Buosi fut arrêté à Toulon avec Gustave Parruchi Parrini et tous deux furent transférés en janvier 1896 de la Maison d’arrêt de Toulon à Marseille en attente de la publication d’un arrêté d’expulsion. L’arrêté émis le 19 février lui fit notifié en juin suivant

Il pourrait y avoir identité avec un certain Jean Buon qui en 1897 résidait à Paris au 131 rue Ordener et qui selon la police, avait été l’organisateur à Marseille avec notamment Carboni et Orlando de “la marmite anarchiste” (organisme d’entraide ou journal ?) et qui à Paris avait logé plusieurs compagnons dont Ciancabilla. Il travaillait à cette époque à l’usine Charbon électrique de Levallois.


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