C’est à Turin, au contact du milieu ouvrier et de sa famille que Guido Bruna, somme son frère aîné Ernesto et leur sœur Margherita (née en 1906), devint anarchiste. Suite à plusieurs condamnations pour « activisme anarchiste », Guido Bruna, après avoir déserté, s’expatria en 1931 et, l’année suivante s’établit en Catalogne à Barcelone. En 1933, il y fut arrêté pour avoir participé à une réunion clandestine des anarchistes espagnols et fut expulsé. Il s’insatalla alors à Toulouse (Haute-Garonne).
Á l’été 1936, comme son frère Ernesto, il partit comme volontaire en Espagne et s’enrôla dans la section italienne de la Colonne Ascaso. Il fut très grièvement blessé le 2 septembre 1936 sur le front de Huesca lorsque une bombe fasciste toucha l’auto blindée dans laquelle il se trouvait et tua les compagnons turinois Giovanni Barberis et Amedeo Gianotti. Dans le même combat avaient été tués les compagnons Romeo Pontoni et Gino Andreani. Après plusieurs mois de récupération il fut nommé à l’automne 1937 au Comité d’investigation politique de la FAI à la frontière de Port Bou pour y contrôler les entrées et sorties de militants italiens.
Passé en France lors de la Retirada, il gagna la Hollande puis la Belgique. Rapatrié en Italie en 1940, il fut immédiatement arrêté et condamné à deux ans de prison pour « désertion », peine qu’il purgea à la prison militaire de Gaeta. Á la fin de sa peine, il fut condamné comme ancien milicien en Espagne, à 5 ans d’isolement à Ventotene. Dèbut 1943, pour des raisons de santé, sa peine était commuée en assignation à résidence. On ne sait pas ce qu’il est devenu par la suite.
Guido Bruna est décédé à Turin le 15 janvier 1946.