Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

Né le 31 mai 1867 à Badia Polesine (Rovigo)

BOZZOLAN, Isidoro

Ouvrier peintre — Sao Paolo & Ribeirao Prato (Brésil) — Badia Polestine & Valdo Ligure (Italie)
Article mis en ligne le 19 août 2010
dernière modification le 1er novembre 2024

par R.D.

Isidoro Bozzolan avait émigré au Brésil en avril 1891. D’abord militant socialiste, il devint ensuite anarchiste et fréquenta les militants les plus connus de São Paulo et la région, ce qui lui valut d’être arrêté à plusieurs reprises par la police brésilienne.

En 1898 il était l’un des animateurs du groupe Germinal de Ribeirao Prato et participa sans doute à la création du Centro operaio d’instruzione en janvier 1899 pour alphabétiser et instruire les ouvriers. Il fut également le gérant du journal anarchiste italien La Canaglia (Ribeirao Prato, 8 numéros, du 5 janvier au 1er mai 1900) dont le directeur était Giuseppe Siboni et auquel collaborèrent notamment Petro Fabbri, Edoardo Tessarini et Colombo Bertoni.

En juin 1900 il retournait en Italie où, dès son son retour à Badia, il recevait les journaux L’Agitazione (Ancône) et Combattiamo (Gênes). Le 17 août 1900, pour avoir traité « Le roi Umberto de crétin », il était arrêté. Accusé d’être revenu en Europe pour « vouloir tuer le président de la République française ou un homme politique italien », il fut emprisonné cinq mois avant de bénéficier le 24 janvier 1901 d’un non-lieu prononcé par le Tribunal de Rovigo. Dès sa sortie de prison il fut l’un des initiateurs de la formation d’une Ligue de résistance des ouvriers boulangers et fariniers de la région.

Puis Bozzolan se maria et eut un fils qu’il prénomma Gori, Engels, Parson. Dans les années qui suivirent, il partit à la recherche de travail dans diverses villes dont Milan, Sexto San Giovanni et Valdo Ligure où il allait travailler aux chantiers navals de 1912 à 1933. Après la prise de pouvoir par les fascistes, il s’abstint de toutes activités politiques mais, selon la police, était toujours un opposant « au régime et au gouvernement national ». En octobre 1933, retraité, il revenait à Badia Polesine où il aurait alors travaillé comme médiateur.


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