Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BOVET, Aimé

Né le 2 novembre 1863 dans le canton de Fribourg — mort le 23 avril 1938 — Ouvrier graveur — La Chaux-de-Fonds (Suisse)
Article mis en ligne le 17 août 2010
dernière modification le 7 août 2024

par Gianpiero Bottinelli, Marianne Enckell, R.D.

Aimé Bovet avait participé à la rédaction du Manifeste des anarchistes suisses {} en 1889 (voir Albert Nicolet) et avait été l’un des témoins à décharge lors du procès. Il était en 1891 le responsable à la correspondance du groupe anarchiste de La Chaux-de-Fonds (Neuchatel) et le 1er Mai 1891, il prononça un discours à La Chaux-de-Fonds où il dénonçait le socialisme réformiste. En 1893, il participait avec Nicolet et d’autres à la diffusion d’un manifeste des anarchistes jurassiens, dénonçant le Premier Mai devenu un simple cortège.

L’année suivante il fut l’objet le 14 août 1894 d’un arrêté d’expulsion de France à lui « notifier en cas de découverte ».

En 1895, il fut expulsé avec Nicolet et Von Gunten du Cercle ouvrier de La Chaux-de-Fonds.

Il fut président de l’Union ouvrière locale à partir de 1904, après l’intervention de l’armée contre la grève des maçons à La Chaux-de-Fonds, jusqu’en 1907, lorsque les socialistes y reprirent le pouvoir. Il participait toujours au Groupe libertaire local.

En 1911, il chercha à constituer une Union syndicale indépendante, qui réussit à publier six numéros d’un journal, L’Union syndicale, organe du droit et des libertés des travailleurs, de février à juillet 1912. En août 1912, il prit la parole lors d’une réunion à La Chaux-de-Fonds protestant contre l’arrestation de L. Bertoni à Zurich. En juillet 1913, il participa au congrès de la FUOSR à Lausanne.

On vit encore parfois sa signature dans Le Réveil jusqu’en 1931 au moins ; il était actif à la Libre Pensée internationale, dont le siège était à Lausanne.

Aimé Bovet est décédé le 23 avril 1938.


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