Aimé Bovet avait participé à la rédaction du Manifeste des anarchistes suisses {} en 1889 (voir Albert Nicolet) et avait été l’un des témoins à décharge lors du procès. Il était en 1891 le responsable à la correspondance du groupe anarchiste de La Chaux-de-Fonds (Neuchatel) et le 1er Mai 1891, il prononça un discours à La Chaux-de-Fonds où il dénonçait le socialisme réformiste. En 1893, il participait avec Nicolet et d’autres à la diffusion d’un manifeste des anarchistes jurassiens, dénonçant le Premier Mai devenu un simple cortège.
L’année suivante il fut l’objet le 14 août 1894 d’un arrêté d’expulsion de France à lui « notifier en cas de découverte ».
En 1895, il fut expulsé avec Nicolet et Von Gunten du Cercle ouvrier de La Chaux-de-Fonds.
Il fut président de l’Union ouvrière locale à partir de 1904, après l’intervention de l’armée contre la grève des maçons à La Chaux-de-Fonds, jusqu’en 1907, lorsque les socialistes y reprirent le pouvoir. Il participait toujours au Groupe libertaire local.
En 1911, il chercha à constituer une Union syndicale indépendante, qui réussit à publier six numéros d’un journal, L’Union syndicale, organe du droit et des libertés des travailleurs, de février à juillet 1912. En août 1912, il prit la parole lors d’une réunion à La Chaux-de-Fonds protestant contre l’arrestation de L. Bertoni à Zurich. En juillet 1913, il participa au congrès de la FUOSR à Lausanne.
On vit encore parfois sa signature dans Le Réveil jusqu’en 1931 au moins ; il était actif à la Libre Pensée internationale, dont le siège était à Lausanne.
Aimé Bovet est décédé le 23 avril 1938.