Institutrice, Eugénie Trébuquet se rendit à la « Ruche » de Sébastien Faure dès sa sortie de l’École normale de Beauvais — elle y était au début de 1917 lors de la fermeture. C’est à “la Ruche” qu’elle fit la connaissance de Second Casteu qu’elle épousa en mars 1915. Elle collaborait au Bulletin de la Ruche (Rambouillet, n°1, 10 mars 1914 à n°10, 25 juillet 1914) dont une première série avait été publiée entre 1906 et 1908 à raison d’un numéro par an.
En 1919, elle était institutrice à Haucourt par Crillon dans l’Oise et collaborait à la rubrique “Tribune Féminine” du Libertaire. De 1919 à 1921, elle appartint au conseil syndical et fut élue en 1920 au conseil départemental. Elle écrivit des articles, fit des rapports. Le 19 septembre 1920, elle prit part au congrès anarchiste d’Amiens.
A l’été 1922, avec son compagnon, elle se prononça contre l’adhésion à la CGTU et pour l’autonomie des syndicats.
Eugénie Casteu avait également collaboré au Libertaire dans la période 1925-1935 — où elle critiqua nitamment le théories végétaliennes de G. Butaud (cf. Le Libertaire, 18 juin 1925) qui lui répondit (cf. Le Libertaire, 11 juillet 1925), et où elle persista dans ses critiques considérant que « Le végétalisme était dangereux pour l’anarchisme ouvrier » (cf. Le Lbertaire, 18 juillet 1925) —, à La Revue anarchiste (Paris, 1922-1925) et à L’École émancipée. En 1929 elle donna dans Le Libertaire une série d’articles en faveur de la constitution de groupes féministes ouvriers (cf. 1 & 8 juin 1929).
Séparée de son mari en 1931, Eugénie Casteu mourut accidentellement en 1937 en Espagne où elle était allée voir son frère, blessé au cours de la guerre civile.