Dès 1934 Felicidad Casasin Bravo appartenait aux groupes d’affinité et à la CNT. Elle avait été à cette époque l’une des fondatrices à Angüés du groupe Eliseo Reclus de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) dont les premiers membres étaient les frères José et Roman Arnal Mur, les frères Vicente, Joaquin et Tomas Rivera Sarvisé, José Sanz Villacampa, Antonio Alsina Soliva, Juan José Lomero Bravo, Severiano Fortuño Cabrero, Antonio Tisner Bescos et Fabian Vispe Vilellas. Puis elle participa à l’organisation des Jeunesses libertaires (FIJL) et au groupe théâtral local.
En juillet 1936 elle était à Barcelone où elle participa à la lutte contre les facistes. Dès la libération de Angüés, elle y retournait et apprenait que 36 personnes du village, dont son père, Bartolomé Casasin, âgé de 54 ans, avaient été emmenés par les franquistes à Huesca où ils avaient été fusillés. Felicidad Casasin avait ensuite participé à la collectivité locale.
Exilée en France à la fin de la guerre, elle avait été internée en camp puis envoyée à Belle Ile avec entre autres Casimira Sarvise Sese. A sa libération elle épousait le compagnon Antonio Del Prado (dont le véritable nom était Esteban Palacio dit Lecheré) qu’elle avait connu à Angües pendant la guerre, avec lequel elle aura deux enfants et qui décédera au Havre en 1952 (ou 1956 ?). Elle avait vécu ensuite avec Jorge Vidaller (dont le vétitable nom était Antonio Mairal) à Quillan (Aude).
Felicidad Casasin Del Prado est morte chez sa fille Musa au Havre le 18 août 1992.