Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BERBEGAL RICO, Daniel

Né à Villena (Alicante) le 3 mars 1911 — mort le 22 mai 1965 — Barbier — FIJL — FAI — CNT — Barcelone (Catalogne) — Bordeaux (Gironde) — Paris
Article mis en ligne le 16 juillet 2010
dernière modification le 23 juillet 2024

par R.D.

Militant au moins depuis 1934 à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL), Daniel Berbegal Rico, qui collaborait à Tierra y Libertad (Barcelone), fut à partir de septembre 1936 membre du comité régional catalan de la CNT et du comité régional de la FIJL. En janvier 1937 il avait demandé son intégration au groupe Eliseo Reclus de la FAI de Barcelone. Il fut le délégué de Catalogne au plenum tenu par la FIJL à Valence en février 1937 puis démissionna en juin du Comité régional catalan pour intégrer en juillet le Comité péninsulaire de la FIJL. En 1937 il fut également le président de l’Alainza Juvenil Antifascista regroupant les jeunesses libertaires, les jeunesses socialistes unifiées, les Jeunesses républicaines et l’Union fédérale des étudiants. Il y fut remplacé en 1938 par Serafin Aliaga.

Passé en France lors de la Retirada, il trouva un emploi de repasseur. En 1941 il était à Bordeaux avec Mas Valois et G. Sentis et défendait les thèses collaborationistes. Membre de la Commission de relations de la CNT il était chargé des contacts avec Marseille en zone libre où il fut notamment en contact avec Diego Camacho Escamez. Vers l’été 1941 il avait été raflé à Marseille et envoyé au 213e Groupe de travailleurs étrangers à Les Méees (Alpes-de-Haute-Provence) dont vers le 21 août 1941, il s’était évadé avec les compagnons Francisco Botey et Antonio Valero.

En 1944 il était membre du comité régional clandestin de Paris où avec entre autres Olegario Pachon, Gonzalez Marin et Liberto Ros, il participait à la reconstruction de la CNT en zone occupée.

Après avoir participé aux combats pour la Libération de Paris (19-24 août 1944), il s’était enrôlé volontairement dans la 2me DB du général Leclerc, sans y être cependant régulièrement icorporé, tou comme d’autres compagnons dont Liberto Ros ou José Mariño.

Après la scission du mouvement libertaire en 1945, il s’aligna sur les positions du sous comité national de la tendance dite collaborationniste et collabora à son organe España Libre (Toulouse). Il était alors membre du Comité nord de cette fraction avec notamment Aurelio Pernia et Liberto Ros.

A la fin des années 1940, il était membre, avec entre autres Carlos Calpe, Juan Zafon, Matias Suñer, José Mariño et Lorenzo Roig, du petit groupe animé par Horacio Martinez Prieto et le 23 janvier 1948 il fut l’un des signataires d’un Manifeste initié par ce groupe en faveur de la création d’un Parti libertaire, puis en 1957, sur les conseils d’Horacio Proeto, retourna aux positions orthodoxes de la CNT. A cette époque il vivait avec sa compagne Montserat Rodriguez dan sun hôtel du Quarier latin, rue de la Huchette. Interdit d’exercer une quelconque responsabilité organique au sein de la CNT “orthodoxe”, puis quelque peu brouillé avec Horacio Prieto, Daniel Berbegal ne tardait pas à décéder le 22 mai 1965 à l’hôpital Cochin des suites d’une maladie des reins.


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