Angelo Carbonari avait participé aux luttes antifascistes à Carrare puis, au début des années 1920, avait dû s’exiler en France avec sa compagne, d’abord à Lyon puis à Alençon. Il avait été condamné à mort par contumace en Italie. Ses idéaux libertaires lui valurent à plusieurs reprises d’être mis sur un liste noire du patronat régional. En 1938 il fut menacé d’extradition, mais la mesure fut rapportée à la suite de l’intervention de diverses personnalités locales dont Charles Forget et Émile Dupont. Pendant l’occupation nazie, il avait du se cacher à plusieurs reprises pour éviter d’être arrêté.
Après la libération il était membre du groupe FA d’Alençon (6° Région). Avec sa compagne Giuseppina, il militera ensuite à l’AOA, à la Solidarié internationale antifasciste (SIA) et sera membre de l’Union des Athées. Angelo Carbonari, qui était abonné aux Cahiers de l’Humanisme libertaire de Gaston Leval, et qui, depuis plusieurs années était forcé à l’inactivité par la maladie, est décédé d’un infarctus le 18 mars 1974 à Alençon, en criant « Vive l’anarchie », et a été incinéré le 21. C’est le vieux compagnon Kléber Duval qui prononça son éloge funèbre.
Angelo Carbonari était le père de 6 enfants.