Jacques Boisson demeurait à Marseille, 11 rue Neuve, avec sa femme et ses deux fils, Adolphe et Julius, qui fréquentaient avec lui les réunions « d’une manière assidue ». En 1887 il se rendit dans le Gard avec Alphonse Montant pour faire de l’agitation à l’occasion de la grève des ouvriers mineurs. En 1890 il était le correspondant à Marseille du journal anarchiste Le Tire Pied (Nancy, 26 numéros du 19 mars au 11 octobre 1890, puis 4 numéros du 25 avril au 16 mai 1891) publié par Margonet et sous titré Organe des travailleurs et des revendications sociales. Il était à cette même époque l’un des principaux membres du groupe Les Rénovateurs dont faisaient également partie Barnoin, Cheylan, Joseph et Benoit Dol, Morel, Nahon, Daniel Roche et J.B. Traverso, groupe opposé à l’intervention anarchiste dans les syndicats. Sa présence aux réunions et conférences publiques est signalée à de très nombreuses reprises de 1891 à 1894. Comme de nombreux anarchistes de Marseille, il fut l’objet d’une perquisition le 1er janvier 1894. Il figurait encore sur les Etars des anarchistes en 1896 comme ne paraissant « plus bien militant », il était alors âgé de 64 ans.
Il s’agit sans doute du Jacques Boisson qui, au printemps 1898, figurait encre sur une liste d’anarchistes établie à l’occasion du voyage du Président de la République à Nice.