Dictionnaire international des militants anarchistes
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Y’en a pas un sur cent… et pourtant des milliers d’hommes et de femmes de par le monde, souvent persécutés, embastillés, goulagisés et parfois au prix de leurs vies, ont poursuivi leur chevauchée anonyme à la recherche d’un impossible rêve : un monde sans dieux ni maîtres.

BOISSY, Jules, Victor

Né à Annonay (Ardèche) le 4 avril 1860 — mort le 22 mai 1909 — Ouvrier mégissier — Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 22 juillet 2009
dernière modification le 8 août 2024

par R.D.

Militant anarchiste, Jules Boissy vint à Lyon le 27 mai 1883 où il demeura 63, rue Pierre-Corneille. Il devint secrétaire de rédaction du journal La Lutte(Lyon, 19 numéros et un suppl. du 1er avril au 5 août 1883), organe du groupe anarchiste lyonnais du même nom, après l’arrestation en juin de Tricot qui remplissait ces fonctions. Ce journal, qui faisait suite au Droit socialet à L’Etendard révolitionnaire eut entre autres pour rédacteurs, Léon Domergue, Louis Chautant et Henri Tricot et, après les poursuites engagées contre ses divers gérants, poursuivit sa publication sous le titre Le Drapeau noir (12 août-2 décembre 1883, 17 numéros) remplacé ensuite par le titre L’Emeute(9 décembre 1883- 20 janvier 1884, 7 numéros). Boissy qui était le secrétaire de rédaction du Drapeau noir avait été arrêté fin novembre ou début décembre 1883.

Fin novembre 1883, lors d’une réunion de la Jeunesse révolutionnaire, il avait menacé un commissaire de police présent ce qui lui valut d’être condamné le 5 décembre à 15 jours de prison avec A. Girier qui mineur, fut envoyé en maison de correction. En appel il fut condamné à un an et fut interné à Clairvaux dont il ne sera libéré qu’en décembre 1884.

Boissy adhéra par la suite à la Bibliothèque d’études scientifiques et sociales que Joseph Bernard fonda en mai 1886 avec quelques anarchistes et des dissidents du Parti ouvrier guesdiste.

Le 9 février 1887, suite à l’explosion la veille de deux bombes au Palais de justice, il avait été l’objet d’une perquisition comme plusieurs autres militants. Il demeurait alors 89 rue Garibaldi.

En 1890, il appartenait au groupe anarchiste de la Guillotière et des Brotteaux.

Fin 1892 il était signalé dans les réunions tenues à La Croix Rousse où, semble-t-il, il demeurait alors.


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