Objecteur de conscience, Edouard Brunet s’était insoumis au moment de la guerre de 1914 et avait gagné la Suisse où il résidait sous une fausse identité (Colin et Paul Mercier) puis l’Espagne. Vers 1918 il regagnait la Suisse dont il était expulsé, sans doute en août 1919, après avoir reçu une contravention pour “avoir placardé des affiches anarchistes dans des lieux interdits”. Il s’installa alors en Allemagne. Les 19-22 novembre 1921 il avait été, aux cotés entre autres de F. Kater, Karl Haffner, R. Rocker, A. Souchy et Ritter, un des délégués au XIV congrès de l’organisation anarcho-syndicaliste FAUD, tenu à Erfurt (dont il fit un compte rendu dans Le Libertaire, 16 mars 1923).
A partir de 1922 Edouard Brunet était à Berlin où il servait de correspondant au Libertaire. En octobre 1922 il avait assisté (à Leipzig ?) au congrès des pacifistes allemands dont il fit un compte rendu dans Le Libertaire (3 novembre 1922).
En mars 1923 il participait à Berlin au congrès des anarchistes allemands qui avait réuni du 30 mars à la matinée du 1er avril, 26 délégués dont Heittmann, Cahn, Rocker, Oestreich, V. Frankle et dont il fit un compte rendu dans Le Libertaire (18 mai 1923).
Revenu en France il a vécu longtemps sous une fausse identité à Paris puis après guerre à Toulouse où il militait à la CNTF. Atteint de sclérose en plaque, il collaborait sous le pseudonyme de Cyrano dans les années 1960-70 à l’hebdomadaire Espoir (Toulouse) dont il était membre de la rédaction avec E. Guillemau et P.V. Berthier. En 1968, en solidarité avec Marie Lafranque, il demandait que la part de ses impôts affectés aux crédits militaires, soient reversés au Service civil international.
Edouard Brunet est mort en 1978.
Œuvre : — Les prix Nobel de la paix (1973).