Instituteur à Ancône, vers 1883 Ugo Acquabona était parti pour Marseille afin d’échapper aux poursuites dont il était l’objet. Il travaillait alors comme typographe à l’Imprimerie provençale au 7 quai du canal. Il demeura successivement 32 rue des Phocéens, 82 rue Samatan, puis rue de la République. Il est l’auteur d’un poème intitulé Inno di rivolta : ricordo di Ugo Acquabona (s.d, s.l.) dont plusieurs milliers d’exemplaires ont été expédiés en Italie en 1885. Il a été rapidement signalé comme un habitué de la buvette Roubion, 5 rue de la coutellerie, et du Bar du Soleil où se réunissaient journellement les militants anarchistes français et étrangers.
En 1886 il était l’un des principaux rédacteurs du journal bilingie L’international Anarchiste Marseille, 4 numéros du 16 octobre au 6 novembre 1886) domicilié au 5 rue des Honneurs, chez Léonce Cotinaud. Selon une note du Commissaire central datée du 24 octobre 1886 la rédaction de la partie française était composée de L. Cotinaud, Mazade, Tressaud et Tricaud et la partie italienne de Acquabona et N. Converti. Un cinquième numéro, uniquement en français, aurait été en préparation mais ne serait pas paru faute d’argent.
Ugo Acquabona a été expulsé de France le 13 juillet 1894.