Frère d’Auguste Boulan et comme lui militant anarchiste Jules Boulan dit Fernand avait plusieurs fois été condamné à Paris, où il habitait le 8e arrondissement, pour violences à agents. Pendant son service militaire il avait été condamné à cinq ans de travaux publics avec sursis. En 1913 il séjournait en Maine-et-Loire mais selon la police devait retourner à Paris. Le 31 janvier 1914 il s’était marié à Trélazé à l’ouvrière Charlotte Rubillon (née à Trélazé le 8 mars 1895) et faisait partie de la fanfare de Trélazé.
Mobilisé en août 1914 comme clairon puis comme brancardier, il fut versé en mars 1915 au 409e Régiment d’infanterie. Blessé au Fort de Vaux en mars 1916 de nombreux éclats d’obus, il fut évacué puis fut réformé temporaire en janvier 1917 pour “impotence du membre inférieur gauche”. Sa compagne Charlotte, en tant que femme de mutilé de guerre sera alors embauchée à la Manufacture d’allumettes de Trélazé où ele fera toute sa carrière.
Après la guerre Jules Boulan fut employé comme chauffeur à la Manufacture d’allumettes de Trélazé et participa aux luttes de la Fédération ouvrière et paysanne pour faire reconnaître les droits des blessés et orphelins de guerre.
En 1927 il était membre du groupe anarchiste de Trélazé.